HARCELEMENT DE RUE & CYBERSEXISME
Le harcèlement de rue, ce sont les comportements adressés aux personnes dans les espaces publics et semi-publics, visant à les interpeler verbalement ou non, leur envoyant des messages intimidants, insistants, irrespectueux, humiliants, menaçants, insultants en raison de leur sexe, de leur genre ou de leur orientation sexuelle. Leurs répétitions ou leur violence génèrent un environnement hostile à ces personnes et portent une atteinte inacceptable à leur dignité et à leur liberté.
Ce n’est pas de l’humour, ce ne sont pas des compliments, et ce n’est certainement pas de la drague !
La drague et le harcèlement de rue ne sont pas la même chose et il est anormal de les confondre.
La drague se construit à deux, là où le harcèlement est la responsabilité d’un individu qui ignore volontairement l’absence de consentement de son interlocuteur.
Le cybersexisme est le fait de recevoir des messages humiliant, dégradant sur en ligne. Cela peut passer par la création de faux comptes, l'envoi de photos/vidéos, et/ou l'utilisation du chantage par l'agresseur.
Cette image est tirée du "Projet crocodile", disponible ici.
Cadre légal
Outrage sexiste :
Art. 621-1.
I. – Constitue un outrage sexiste le fait, hors les cas prévus aux articles 222-13, 222-32, 222-33 et 222-33-2-2, d’imposer à une personne tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant, soit crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.
II. – L’outrage sexiste est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 4e classe. Cette contravention peut faire l’objet des dispositions du code de procédure pénale relatives à l’amende forfaitaire, y compris celles concernant l’amende forfaitaire minorée.
Le gouvernement vise aussi un effet pédagogique : même si seulement quelques procès-verbaux sont dressés, le grand public serait informé que de tels comportements sont répréhensibles.
Le cybersexisme est reconnu depuis 2014 dans le code pénal, il est passible de 3 ans de prison et de 45 000 euros d'amende.
Diffuser un contenu à caractère sexuel sans le consentement est réprimé depuis 2016 dans le code pénal par 2 ans emprisonnement et 60 000 euros d'amende.